La Culture du mensonge, de la violence et de la mort : le nouveau paradigme. Tribune publiée le 25 juin 2025 dans The Times of Israël.

 

 

Le narratif palestinien s’est emparé d’une partie de nos médias, et ce d’autant plus que les partisans de la gauche y ajoutent la véhémence de leur plume.

 

Pas un mot sur le refus récent du Hamas du plan Witkoff.

 

Pas un mot sur le fait que le Hamas a menacé sa population de mort si elle se rendait vers les points de ravitaillement organisés par les États-Unis et Israël.

 

Depuis ce refus et ces menaces, il y a, certes, eu des morts palestiniens (et aussi israéliens, répétons-le), mais c’est le Hamas qui commet un infanticide à Gaza avec la complicité de nos dirigeants, de l’ONU, des organisations humanitaires et de tous les acteurs qui de plus, attisent la haine contre les Juifs et les Israéliens.

 

Car aujourd’hui, il n’y a presque plus personne qui prenne le moindre recul par rapport à cette guerre qui n’en finit pas. Que proposons-nous à la jeunesse ? Si l’on reprend le narratif palestinien : c’est tout simplement le djihad qui appelle à la destruction d’Israël et au meurtre des Juifs.

 

En fait, c’est une aubaine car plus personne n’a un projet à proposer à notre jeunesse.

 

  • L’Europe ? Elle se débat avec la guerre en Ukraine.
  • Le climat ? Même Greta Thunberg s’est reconvertie en pro-palestinienne sur sa flottille.
  • La Gauche ? Elle prône un embargo sur les armes, des sanctions contre Israël, la reconnaissance d’un État palestinien, et, pour certains, appelle le Hamas résistance ; elle est dans une impasse.

Donc, nous offrons à ce public, encore immature, un voyage assuré vers la mort et vers l’irréflexion, où les droits de la femme, entre autres, sont bafoués chaque jour.

 

Jean-Noël Barrot disait le 7 juin qu’il fallait désarmer le Hamas. Pour cela, il y aurait deux choses à faire que nos politiques ne font pas.

 

Premièrement, il faudrait désarmer militairement le Hamas

 

Sauf que personne ne nous dit comment faire, et certainement pas le gouvernement français. Par contre, cela fait 20 mois que les Israéliens voient leurs soldats, et aussi des civils, tomber pour défaire militairement le Hamas. Un tribunal a osé accepter la plainte (des soldats franco-israéliens seraient complice de génocide) d’une femme ayant été condamnée pour financement du terrorisme et alliée à l’association Urgence Palestine, association dissoute il y a peu par le ministre de l’Intérieur.

 

Soyons sérieux, ce n’est pas un génocide, c’est un infanticide : depuis le 7 octobre 2023, le Hamas envoie sa population et ses enfants à la mort sans aucun scrupule, puisqu’il attaque Israël avec encore quelques roquettes mais surtout indirectement actuellement avec des missiles venus du Yémen, fort heureusement arrêtés par le Dôme de Fer, sauf celui qui est tombé tout près de l’aéroport Ben Gourion.

 

Israël est en position de légitime défense, n’en déplaise à nos détracteurs qui ne veulent pas accepter le fait que toutes les structures armées du Hamas sont basées dans des bâtiments civils (hôpitaux, écoles, mosquées), ou dans les tunnels.

 

La seconde chose, c’est que le Hamas mène une guerre idéologique sur tous les fronts

Et cette guerre, comme je m’en désespère chaque jour, attire de plus en plus de nos concitoyens qui voient dans le Palestinien, la victime parfaite à défendre d’un ennemi « monstrualisé », et ce en la personne de Netanyahu, qui devrait, à les entendre :

 

  • accepter un cessez-le-feu sans condition,
  • abandonner les otages,
  • libérer des milliers de prisonniers palestiniens,
  • et sortir de Gaza, pour laisser à nouveau prospérer le Hamas sur cette terre et sur la population gazaouie, et bien sûr menacer Israël et ses citoyens.

Donc, nous disent-ils : réhabilitons le Hamas, et pourquoi pas laissons l’Iran nous exploser avec la bombe atomique d’ici peu.

 

Le point d’orgue, c’est que la Hamas n’a aucun intérêt à la fin de la guerre

Les morts par centaines, par milliers ou par dizaine de milliers qu’il a provoqués sont morts en martyrs, pour la cause djihadiste disent-ils, et fait des émules dans le monde entier, qui prendront les armes à un moment ou à un autre pour attaquer les Juifs et les mécréants, et soyons lucides, nous en avons déjà vu les prémisses.

 

C’est un suicide collectif, c’est inédit dans l’histoire, un suicide qui entraîne l’autre dans la mort.

 

Je n’ai rien inventé, il suffit de lire la Charte du Hamas, ou de lire un peu la presse arabe et de lire les appels au djihad des dirigeants fondamentalistes.

 

Et à côté de cela, il y a toute une économie complice du Hamas qui se cache derrière les bons sentiments de la cause humanitaire. Car si nous sommes tous d’accord pour pleurer les morts et dénoncer le chaos à Gaza, ce sont bien l’ONU et certaines organisations humanitaires qui ont refusé d’aider le Fonds d’aide humanitaire à Gaza qui œuvre pour ravitailler les populations gazaouis.

 

Le système mis en place pourrait alimenter la population (près de 9 millions de repas déjà distribués) et défaire le Hamas, qui depuis le début de la guerre détourne l’aide à son profit, la vend au prix fort, et bénéficie de cette manne financière pour se maintenir au pouvoir, nourrir ses troupes, et faire régner la terreur.

 

Ces ONG sont compromises et partiales (peut-être sont-elles elles aussi intimidées), puisqu’elles préfèrent coopérer avec le Hamas plutôt qu’avec les États-Unis et Israël. Ce fonds américain vient aussi d’être menacé le 7 juin par le Hamas, qui entend bien faire échouer le système qui devrait l’anéantir.

 

Les civils tués dernièrement à Gaza sont-ils morts sous le feu israélien ou sous le feu du Hamas ? L’histoire nous le dira, car aujourd’hui personne n’est en mesure d’accuser Israël avec des preuves irréfutables – d’ailleurs Olivier Rafowicz, porte-parole de Tsahal vient de démentir ces allégations du Hamas[1].

 

Qui a intérêt à ce carnage, si ce n’est justement le Hamas ? N’avez-vous pas encore compris leur machiavélisme, surtout après les scènes de libération des otages en janvier 2025, et après les scènes du 7 octobre qu’ils ont eux-mêmes filmées ?

 

Il faut désigner l’ennemi

Il y a donc le Hamas, et ses complices qui activent une guerre idéologique.

 

Ils menacent la population juive dans le monde, puisque les sympathisants à la cause sont aussi prêts à passer à l’action (voir les troubles et crimes antisémites que personne ne nie).

 

Ils menacent aussi Israël, car ces victoires idéologiques confortent l’Iran et ses proxys dans leur stratégie, et donc les poussent à continuer dans cette voie macabre. Si personne ne soutenait indirectement, ou directement le Hamas et sa propagande, il serait obligé de plier.

 

Mais non, une partie du monde plonge dans une empathie compassionnelle aveugle, qui cache cependant plusieurs faits sur lesquels prospèrent beaucoup de nos contemporains :

 

  1. les ONG qui récoltent des sommes importantes en dons ;
  2. les journalistes et les photographes pour qui accuser Israël est un accès facile vers la parution et vers des revenus (le Soudan n’a pas aussi bonne presse[2]) ;
  3. les politiques qui font du clientélisme et qui s’achètent ainsi une paix sociale toute relative cependant.

Ces entités ne font plus rien de créatifs, les ONG ont échoué dans la protection des Gazaouis et ce depuis 1948, les médias n’informent plus (quiconque dénoncerait les exactions du Hamas serait dans la seconde en danger de mort), et les politiques n’arrivent plus à limiter les actions violentes.

 

Les débordements lors du match de la Ligue des Champions a pourtant été un signe clair, lorsque des drapeaux palestiniens ont été légion dans les rues, sans aucun rapport avec l’enjeu du sport.

 

Votre moralité modelée par la désinformation tolère des événements qui mettent en danger le pacte républicain et l’avenir de nos démocraties. Car l’entrisme prospère dans les faits, dans les esprits et dans les actes. Les seuls à essayer de combattre ses fléaux sont sous protection policière 24h/24.

 

Il faut le dire, la menace a atteint nos maisons et nos écoles, et vous continuez à défendre l’indéfendable à l’ONU, sur la place de la République le samedi à Paris, ou dans vos éditions quotidiennes jamais circonstanciées, et souvent mensongères historiquement.

 

Je dis aussi à la gauche israélienne, qui est dans l’opposition, et ils y sont légitimes, qu’elle devrait aussi proposer un projet de société et peut-être revenir à ses fondamentaux, à savoir relancer le mouvement des kibboutzim pour réhabiliter et accueillir dans ces lieux, tant meurtris par le 7 octobre, les Juifs du monde entier qui ne manqueront de chercher une terre où un rabbin paisible aimé de sa communauté puisse s’attabler à une terrasse de café, où les jeunes pourront à nouveau porter kippa et Magen David à leur cou.

 

C’est à la communauté internationale et aux pays arabes de résoudre ce conflit, en rendant responsable les Palestiniens de leur destin, et non en désignant notre communauté comme responsable de tous leurs maux.

 

Les Israéliens en ont marre de subir ces guerres, les Juifs en ont marre d’être les boucs émissaires d’un monde en déshérence qui n’arrive plus à apporter du rêve et de l’espoir à ses enfants.

 

Il s’est créé un vide abyssal dans les consciences, qui ont besoin de se remplir chaque seconde d’images violentes qui les confortent dans leur extrémisme et qui les poussent à défier l’ennui par la défense d’une cause indéfendable.

 

La culture de la mort, du macabre, de la violence – toujours excusée, tolérée lorsqu’elle vient des fondamentalistes islamistes – laisse la porte grande ouverte à tous les excès, sous couvert d’humanisme.

 

Les temps sont troubles, et cette situation pourrait perdurer encore des décennies jusqu’à l’implosion, sauf si Israël parvenait à y mettre un terme. Et la guerre ne s’arrêtera pas sans la libération des otages et sans la défaite du Hamas. Et en France, l’extrême droite gagnera du terrain.

 

En espérant, et en œuvrant pour qu’un jour tous les crimes de l’Iran et de ses proxys soient jugés et condamnés en place de vos accusations partisanes.

 

[1] Le 8 juin sur I24News.

[2] Les acteurs humanitaires décrivent la crise au Soudan comme la pire crise humanitaire au monde. https://news.un.org/fr/story/2025/04/1154756 et https://www.msf.fr/communiques-presse/deux-ans-de-guerre-au-soudan-la-crise-humanitaire-s-enlise-et-des-millions-de-personnes-sont-plus-demunies-que-jamais

UN INFANTICIDE A GAZA, tribune publiée le 16 janvier 2025 dans The Times of Israël.

     Le monde, les écrans ont été envahis d’images, d’images post-humanistes, c’est -à-dire, celles qui venaient après l’affaire Mohammed Al-Dura (2000) (a) ; elles montraient les enfants à Gaza dans des situations désespérées. Sommes-nous dans une relation saine et sereine vis-à-vis de ces représentations ? Évidemment non car elles soulèvent bien trop de questions. Donc comment l’enfance est-elle prisonnière de notre économie de l’image et de nos systèmes d’information ?

     Le premier constat qui me paraît essentiel aujourd’hui serait de dire : Pouvons-nous laisser l’Iran et ses proxys utiliser des images d’enfants pour leur propagande alors qu’ils commettent un infanticide, c’est-à-dire que non seulement, ils ne protègent pas leurs enfants des dangers de la guerre, mais ils les soumettent au sacrifice. Ici, est-ce que le droit à l’image et le droit à la vie ne sont pas bafoués ? Cette dérive vers l’idolâtrie, qui dans toutes les régions du monde, menace nombre d’entre nous, devrait nous interpeller car cet état de fait aboutit à un suicide collectif pour les générations à venir. L’argument est le suivant, et il résonne dans beaucoup de publications et de prise de paroles.

     L’Iran et ses proxys ne cesseront pas leurs offensives militaires tant que sur le 8ème front de la guerre médiatique que les Palestiniens appellent « la guerre de la légitimité » (1) , ne remportera quelques victoires. Cet adversaire commet un infanticide et il le revendique, même si des négociations sont en cours pour une trêve. Voici une citation de Mousa Abu Marzouk dans une interview publiée dans Chronique de Palestine du 28 octobre 2024 ; ce dernier place son combat dans une perspective datant d’il y a près d’un siècle, il est membre du bureau politique du Mouvement Hamas.

      « Après la révolution de 1927 est venue la révolution de 1936. Trente-six ans plus tard (2), il y a eu la guerre de 1947, suivie des opérations des fedayins, puis de la formation de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l’Armée de libération de la Palestine.

     Après 1984 et le départ de l’OLP du Liban, la première Intifada a commencé en 1987, puis la deuxième en 2000, suivie des guerres de 2008, 2012, 2014 et 2021. Le peuple palestinien est prêt à payer le prix nécessaire, même à sacrifier ses enfants pour défendre sa religion et sa patrie » (3).

     Les images d’enfants au milieu de destructions à Gaza, les images d’enfants blessés ou les cercueils ne font que renforcer ce cycle infernal, car par ces dernières, ils enjoignent l’opinion, et donc, les fondamentalistes poursuivent leurs multiples attaques, même s’ils sont affaiblis. C’est inédit dans l’Histoire, car ces dirigeants n’assument pas la responsabilité de protéger leurs populations, ils ne leur offrent comme avenir que le jihad.

     Les populations civiles de Gaza sont devenues des victimes sacrificielles et éternelles, car le Hamas, non seulement détourne l’aide alimentaire, la revend à prix fort, et s’en nourrit, mais il réalise sa communication autour de la figure de l’enfant pris dans un cercle infernal, sans fin. Ainsi, les organisations humanitaires, malgré elles, et bien qu’elles effectuent un travail formidable dans le monde sont face à une impasse dès qu’il s’agit du Proche-Orient : la situation s’ouvre à la question. La photographie humanitaire, qui s’apparente ainsi à la photographie post-humaniste, constitue le socle des campagnes de dons, et donc les images représentants des enfants sont le support privilégié de celles-ci. C’est un point critique, car l’image de l’Autre n’est jamais resituée dans son contexte historique ; modalités de la désespérance donc, à l’infini, cela ne s’arrête jamais ; toujours une nouvelle crise, une nouvelle catastrophe. Le public est alors invité à faire un don, c’est-à-dire à donner de lui-même par procuration, sans dialogue, sans rencontre, sans vérité.

     Le post-humanisme et l’humanitaire ont atteint leurs limites, car la théâtralité de l’infanticide avec ses modalités apocalyptiques, ajoutée à la théâtralité de la victimisation, qui s’expriment depuis les premières heures du conflit, qui fait que les victimes sont devenues des victimes sacrificielles et éternelles représentent une impasse existentielle pour nos sociétés. Victimes éternelles aussi, car le combat des Palestiniens se transmet de génération en génération, sauf qu’Israël fait face. Cette rencontre, cette proximité entre deux dogmes produit la même esthétique bien qu’elles n’aient pas la même finalité : la première signifie à terme, la continuation de la guerre, la seconde signifie une chance de survie. Mais les adeptes du post-humanisme bénéficient aussi de la médiatisation à outrance des organisations humanitaires, d’un point de vue médiatique et d’un point de vue financier. Ce soutien est providentiel, et permet, pour l’instant, aussi au pro-iranisme de se maintenir, malgré son idéologie destructrice, dictatoriale, et surtout sacrificielle.

     Le droit à l’image des enfants n’est jamais respecté, même si leurs regards rencontrent le nôtre comme si nous étions leur unique sauveur, leur dignité, n’est pas respecté car, ils participent d’une logique qui les dépasse, et parfois même, ils en sont le jouet comme dans le conflit actuel. Si le droit des enfants était respecté, ces images d’enfants disparaîtraient des médias, nous trouverions les mots. Et, je lance un appel pour qu’il y ait une véritable prise de conscience à ce sujet, épargnons-les, épargnons-nous. Nous n’avons plus besoin de ces images pour prendre conscience de la misère du monde, mais nous avons besoin de courage, d’intelligence, et de responsabilité.

     Mon troisième constat pourrait paraître un peu décalé, comme hors sujet, mais posons-nous quand même la question. L’aide à mourir, et les prochaines lois qui devraient figurer à l’ordre du jour du Parlement français, touchent nos enfants dans leur conscience. Comment espérer dans la vie, alors que les lois proposent l’aide à mourir si les forces psychologiques de nos fils et filles sont fragilisées du fait d’un environnement inapproprié ; même si le législateur y mettra des limites, l’idée même que cette possibilité soit acceptée par l’Assemblée, puis par une partie de l’opinion publique, est à mon sens, problématique au plus haut point. De plus, ce fait, par un glissement pervers, ne vient-il pas légitimer aussi, la possibilité d’un suicide pour le jihad ? Un suicide qui devient aussi, et pour une partie de nos populations, un suicide religieux. Parfois, les interdits ont du bon même si nous n’y voyons pas toujours toutes les ressources positives qu’ils contiennent.

     Pour conclure, ne devons-nous pas plutôt créer de nouvelles lois dans le Droit International pour juger l’infanticide à l’échelle d’un peuple. S’y atteler, y réfléchir, proposer un débat me paraît être, au-delà de tout clivage, une urgence absolue et, ne faudrait-il pas aussi réunir un quorum de juriste pour développer ces questions ? Cette situation est inédite dans l’Histoire, et il apparaît, que le Droit International doit s’adapter, car notre humanisme est aussi, ici, pris en otage.

(a): Malgré le fait que Charles Enderlin a écrit un livre intitulé Un Enfant est mort, édition Don Quichotte, Paris, 2010, après une relecture attentive des images, on ne peut affirmer cela ; bien au contraire, l’enfant est vivant à la fin de la vidéo.

(1) : « Au yeux du monde, les Palestiniens ont gagné la bataille de la légitimité », article de Ramzy Baroud, La chronique de Palestine, 28 octobre 2024.

(2) : Je reprends, ici, mot pour mot, la citation.

(3) : La Chronique de Palestine, 7 octobre 2024.

L’Aube de D.

Novembre 2024-Juin 2025.

 

 

 

 

La rosée est comme le soleil

Chaque jour, elle ruisselle

Par petites gouttes

Sur notre terre

19 novembre 2024

Cauchemars éveillés

Nos nuits sont nos jours

Nos jours sont nos nuits

A l’infini, ou peut-être pas ?

19 novembre 2024

L’Aube

A jamais

Se souviendra

De ce matin là

20 novembre 2024

Non, nous n’oublierons jamais

Tous les crimes commis

Au nom de la haine

Nous attendons

Le jour de votre libération

Vous retrouvez

Enfin, libres

Nous prions

Pour des jours meilleurs

Pour qu’à vos côtés

Nous puissions encore chanter

Nous ne désespérons pas

Nous nous battons

Nous crions

Nous pleurons

Pour que vous reveniez dans vos maisons

21 novembre 2024

Dans le tunnel

Sans le ciel

Sous ce gris

Nous espérons

Que vous nous entendez

Dans la nuit

Vos cris, vos pleurs

Nous hantent

Vous êtes là

Au bord de nos âmes

Puisse venir bientôt

Ce jour

Où nous nous réjouirons

De votre présence chérie

Où une grande table

Sera dressée pour vous

Enfin réunis

Amen

22 novembre 2024

We Will Dance Again

Je vous ai été fidèle

Dès le 12 octobre

Nous avons dansé

Nous avons pleuré

C’était le mariage de ma fille Tal.

Le lion dans la savane court

La girafe dans la savane marche

L’éléphant dans la savane se promène

Je pense à vous

Enfermés dans la plus grande détresse

Prenez ma place

Soyez libres

Aveuglés

Ils sont aveugles

Leur tribunal ne voit pas

Que c’est un infanticide.

Ouvre les yeux

Dites-leur

L’humanité attend votre responsabilité

Votre désir de vérité

Que mon âme vous rejoigne

Cette nuit

Qu’elle prenne votre souffrance

A l’infini

Et qu’elle vous redonne

Notre chère liberté

Leurs armes sont pointées

Contre vous

Contre nous

Soyons forts et désarmons-les

A tout jamais

Tout se mêle

Tout s’emmêle

Nos âmes sursautent

Et ne trouve plus de repos

Elles vacillent

Et se replacent dans nos corps

Meurtris

Qu’elles tentent d’apaiser

Que la paix nous illumine

Et que nos enfants

Puissent à nouveau

S’imaginer

Un monde meilleur

26 novembre 2024

Ce soir

Je m’endormirai

En pensant à eux

Et demain le théâtre

Le vrai, sur scène

Où les âmes virevoltent

Dans un nouveau souffle

Posant pour l’à venir

27 novembre 2024

Vos ombres vacillent

Nos cœurs les soutiennent

Penser à vous nous donne

Le courage de nous battre

Pour votre liberté

A nos tables

Si le monde est devenu un cimetière

Vous n’y serez pas ensevelis

Car vos actions

Votre mémoire

Vos futures joies

Rayonnerons

A l’infini, infiniment

La flamme chancelle

Et parfois s’éteint

Mais les hommes ont

Le pouvoir de la rallumer

Bientôt nous fêterons Hanoucca

Que le miracle se produise

Qu’ensemble nous irons allumer

Une à une chaque bougie

Nous irons allumer chaque vie

30 novembre 2024

Vos yeux, posés sur ces chaises

Jaunes

Car nous sommes votre parole

Nos aïeux nous ont ouvert la voie

Être avec vous

Se battre pour vous

Vous respectez

Pour obtenir votre liberté

Vos familles et vos amis

Sont nombreux dans le monde

Mais l’ennemi vous emprisonne

Nous ne lâcherions rien

Votre combat est le nôtre

Même si aujourd’hui

Vous souffrez du plus profond

Que votre douleur les anéantisse

Vos larmes coulent

Vos cris s’entendent

Dans la nuit

Dans le jour

L’aube et l’aurore se ressemblent

Sans vous

Nous sommes dévastés

Espérant du plus profond de nos

Âmes

Vous serrez à nouveau

Contre nos cœurs

Dans nos bras enlacés

La pluie tombe

Et parfois le soleil nous illumine

Mais cette grisaille persiste

En nous

Pour vous

Nous déchaînerons les cieux

Nous veillerons la nuit

Et nous veillerons le jour

Pas de répit

Pas d’accalmie dans notre combat

Pour vous soutenir

Et crier haut et fort

Bring Them Home Now !

Le 10 décembre 2024

L’espérance doit être là

Elle doit nous aider à poursuivre

La route

Nous attendons la libération des

Otages

Notre espoir est là

Brûlant

Pour les retrouver vivants

Chaque jour chaque heure chaque

Minute

Nous dit votre souffrance

Nos cœurs ont mal

Nos ventres sont tordus sur

Nos nuits sans sommeil

Nous enseignent la résilience

Qu’elle soit votre

Pour vos retours dans vos maisons

Reconstruisons

Vos familles, vos proches, vos frères

Vos sœurs vos enfants vos parents

Et tout notre monde avons prié

Pour votre retour

Que nos prières soient exaucées du

Plus profond de nos âmes

Qui virevoltant dans la nuit

Se sont rencontrées

Mes danses en solitaire vous sont

Dédiées

Pour que chaque note chaque geste

Vous apporte une respiration

Un souffle

Qui reviendra chez nous

Porté par vos corps amaigris

Que la terre vous nourrisse

Que nos cris vous libèrent

Que notre rage atteigne nos

Ennemis

Qu’ils soient défaits à jamais

Nos voix mêlées aux vôtres

Vos voix mêlées aux nôtres

Deviendront des chants

Peut-être demain

Sous peu

Maintenant

A l’aube

De D.

Les journées sont longues

L’aurore ensoleillée ne pointe pas

Ils sont séquestrés

Loin de leur maison

Nous les attendons

Miracle de Hanoucca

Que nous puissions les libérer

De leurs geôliers si cruels

Négociations

Pourparlers

Navettes réunions

Est-ce que nous avançons vers leur libération ?

13 janvier 2025

Les mots ne pourront pas exprimer

Les cris ne pourront pas exprimer

Les larmes ne pourront pas exprimer

Notre colère contenue

Notre détresse infinie

Chaque jour se souvient

Chaque heure chaque minute

Chaque instant

L’Aube de D

Va-t-elle se lever ?

Des nouvelles

Des News ?

Un accord ?

15 janvier 2025

Un accord a été conclu

Libération des premiers otages dès dimanche

Une lueur d’espoir

Une lumière

L’Aube se réveille sur le crépuscule

Mais nous restons amers

Trop de vies fauchées

Trop de vies blessées

A jamais

Puissent-ils renaître à la joie

Reprendre pied

Reconstruire leurs rêves

Et sortir des tunnels

Avec le souffle dans leur bouche

Et dans leur cœur

Scènes de liesse à Gaza

Qu’ont-ils gagné ?

27 janvier 2025

Une lueur d’espoir

Quelques otages libérés

La joie pour la famille et les proches

Et pour tout Israël

Mais le chemin est long

Et sinueux

Chaque vie

Chaque otage

Doit pouvoir être libre

Maintenant

8 février 2025

Mise en scène grotesque

La haine sur tous les écrans du monde

À l’état pur,

Eux fragiles et fragilisés mais debout

Dans le calvaire.

Et vous, vous vous taisez.

Que protégez-vous dans ce silence ?

Votre humanisme naïf et aveugle ?

Nos enfants se souviendront

De ces danses macabres

De ces paroles glaçantes

Vouées à finir dans les tombeaux des cimetières.

Ils se révolteront

Contre ceux que vous avez tus

Contre ceux que vous avez étreints de vos bonnes paroles

Creuses,

Tolérance,

Et moi, je dis

Tolérance zéro.

L’Aube de D.

Verra-t-elle

Le Crépuscule apaisé ? 

Lundi 3 février 2025

Les stigmates de la ville, de Tel-Aviv,

Car le combat est la libération des otages et la survie d’Israël,

Être témoin, être témoin actif de ces visages,

De ces vies volées ou en suspens.

Quelques libérations, quelle joie de voir

Réunies ces familles endolories,

Que le jour vienne, où tous les captifs

Seront sur leur terre, entourés d’affection et d’amour,

Pour panser les plaies de tant de jours d’enfer et de chaos.

Il viendra un jour,

Où le crime d’infanticide punira tous ceux qui ont participé à cette folie meurtrière,

Nos ennemis tuent leurs propres enfants, victimes éternelles et sacrificielles,

Pour meurtrir Israël, à chaque seconde depuis combien d’années déjà ?

Victimes éternelles, mais aussi coupables.

               13 février 2025

Le monde tremble

Un nouveau monde est en train d’advenir

Mais sans vous

Nous resterons

Figés dans nos positions

Chacune de nos secondes

Seront pour votre combat

Combat pour l’espérance et pour

La liberté

Votre liberté

Maintenant.

16 février 2025

Survivre à cela ?

Où trouvons-nous la force ?

Où ont-ils trouvé la force

La force d’espérer

Sortir de ces geôles maudites

L’Aube de D.

Qui tous les matins nous éveillent

Puisse

Comme l’aman en son temps

Nourrir

Notre spiritualité

Notre confiance

Se renouvelle chaque jour

18 février 2025

Ils l’ont annoncé

Ce que tout le monde redoutait

Ces petits corps

Reviendront sans vie

Ainsi que leur mère

Et infinie tristesse

Pourquoi ?

Pourquoi

L’Aube ne s’est pas levée

Sur les enfants

L’orange déchire nos cœurs

Nos poitrines

Leur sang a coulé

Tout est devenu rouge

Évidemment

Nous n’avons plus les mots

L’Aube se lèvera-t-elle enfin ?

Une lueur d’espoir

A éclairé mes derniers voyages en Israël

En Eretz

Mais aujourd’hui

Leurs âmes ont rejoint

Les milliers d’autres

Qui nous manquent tant

Sans les connaître

Elles sont dans mon cœur

Dans nos cœurs

Tout un peuple se lèvera

Ils tuent leurs enfants

Ils tuent nos enfants

Et crient victoire

Quand allez-vous vous réveiller ?

Complices, sympathisants

Vous êtes tous coupables

De ces crimes

L’enfance est au bord du gouffre

Et vous vous réjouissez

Et vous continuez à financer

Vos intérêts personnels

Vous ont rendu aveugles

Et ignares

Je ne pardonnerai pas

Le temps s’échappe

Et vous vous réfugiez

Dans des considérations

Inutiles

Qui n’amènent

Qu à plus de chaos

Qu’à plus de désolation

Vous êtes les barbares

Des temps modernes

Un verre de champagne

A la main

19 février 2025

Demain

Cette nuit sera longue

Pour ces familles qui

Attendent encore

De savoir quelle est le destin

De leurs proches

Tout un peuple attend

Tout un peuple pleure

Ces visages

Ces sourires

Au plus profond de nous-mêmes

Par l’écorce de nos arbres

Nos racines s’enfoncent

Sur notre terre

20 février 2025

Notre peuple vibre

Au son de la musique

Musique du festival Nova

Aujourd’hui

La musique aura

Une tonalité macabre

Quels que soient les noms

Vos noms résonneront à jamais

Vos âmes

Dans les cieux

Et dans nos cœurs

À l’unisson

20 février 12h33

Elle lisait Mein Kampf

Je lisais Al-Banna

Monstres qui nous ramènent aux

Monstres d’aujourd’hui

Héritiers funestes

Qu’avez-vous fait ?

Tordre la vie

De ces petits

D’une maman et d’un père

Et de tout un peuple

Ni oubli

Ni pardon

Debout nous resterons

Malgré nos larmes

Debout nous resterons

Malgré ce sang dans nos cœurs

Nos poitrines en explosent

22 février 2025

Ils ont tué les enfants à mains nues

Par strangulation

Shiri vient d’être identifiée

Elle aussi

Que leur mémoire soit bénie

Nous nous souviendrons

23 février 2025

Que vos aïeux

Vous apaisent

Liés à nous-mêmes.

            19 juin 2025

Les missiles et les avions tournoient dans le ciel,

Dans le ciel de l’Iran,

Dans le ciel d’Israël,

Pour anéantir ce projet fou des Mollah !

La bombe, la fameuse bombe,

La plus dangereuse est cause de tous nos malheurs.

Ceux-là veulent la fabriquer au plus vite,

Mais voilà,

Tsahal y a mis un frein,

Que cela nous ramène à la paix et à la sérénité,

Malgré, à nouveau les drames qui ensanglantent le pays.

Car toutes ces foutues guerres provoquent des destinées troublées,

Des destins anéantis dans leur jeunesse ou dans la force de l’âge.

Puisse D. nous épargner, comme une mère épargne son enfant.

             24 juin 2025.

Trois sites nucléaires détruits,

Et peut-être à nouveau la vie

Reprendra

Au jour de ce cessez-le-feu, fragile.

Puisse que cela s’accompagne de la libération des otages,

Et de la paix, pour tous.

            30 juin 2025

L’Aube s’est levée

Une éclaircie ?

Va-t-elle briller toute la journée ?

Non, il reste quelques nuages sombres,

Vont-ils être libérés ?

Notre joie ne sera plus pleine et entière,

Du fond de notre mémoire

Apparaîtront ces moments de douleurs

Qui nous ont tous envahis.

Puisse le soleil du jour

Chasser ces ombres nocturnes

CONTRE LE MAL ABSOLU

 

 

Passionnée par la photographie depuis toujours, le parcours universitaire de Danielle est vaste : diplômée en Esthétique, et en Suicidologie, et docteur en Histoire et civilisations, Danielle Aspis emploie sa grande culture accumulée par ses diverses formations mais également par son goût et par son attrait naturel pour l’Art, à embellir le monde.

 

Si, pour elle, la photographie humaniste, celle qui place l’Humain au centre de ses préoccupations, est l’une des plus importantes créations du 20ème siècle, elle s’interroge sur l’importance de tout voir et de tout matérialiser par l’image. En effet, ces derniers temps, notre monde connait des cataclysmes provoqués par sa propre main, les guerres ou encore les attentats à grande échelle. Avec la rapidité des réseaux sociaux et la recherche absolue du « Buzz », de l’exclusivité, de l’image la plus choquante qui permettra de se mettre un peu en avant, l’humain se crée des traumatismes, et interagit parfois très négativement, parfois positivement. L’artiste, à travers ses œuvres photographiques, mais également ses thèses et recherches écrites, s’applique à partager sa théorie mais également à l’appliquer à elle-même. Refusant de se laisser aller à la surconsommation d’écran, évitant la télévision et autres dérivées, depuis son adolescence, Danielle développe sa réflexion et sa culture par la lecture, le cinéma, le théâtre, la visite d’expos, la participation à des colloques et conférences. Ces activités, qui suscite chez elle la recherche historique, théorique, et plastique sont trop souvent oubliées à son sens et pourtant elles permettent de « voir » plus loin que les images reçues ou préconçues et souvent ultra et hyper-violentes que notre société s’impose. Ainsi, après les attentats, elle se déplacera pour aider les survivants plutôt que de nourrir son esprit du mal absolu.

 

Inspirée de ses multiples interrogations, de ses recherches et de sa curiosité artistique qui la pousse dès le primaire à participer à un programme de visites hebdomadaires de musées ou encore à suivre des représentations théâtrales à l’adolescence, et de les photographier un peu plus tard, elle choisit de documenter la vie et transforme les espaces de production, de création et de réception en lieux de recherche esthétiques, délimités par des modalités numériques. Le monde est son espace de création et elle choisit de l’embellir en jouant avec ses images numériques, déstructurant les matières en ajoutant de la couleur, en façonnant les saturations chromatiques ou en faisant varier les formes. Mais elle sait aussi, parfois, revenir à la photographie initiale.

 

Son objectif est de dépasser l’immédiateté de la vie. C’est, pour elle, ni plus ni moins qu’une question de survie, pour ré-aborder la vie avec optimisme et persévérance. Le réel est trop violent. Comme le peintre avec la peinture, elle se sert des pinceaux et outils numériques pour poétiser l’espace, et retrouver un temps long.

Si l’avènement des réseaux sociaux a permis beaucoup d’améliorations en termes de circulation d’informations et de communication, il a également supprimé la temporalité historique en rendant tout transformable et transportable. Danielle, à travers ses écrits et ses œuvres, nous offre un voyage vers le calme et l’apaisement de nos sens, afin de rendre actuel une spatialité devenue virtuelle, tenue vers un idéal, où la joie et la sérénité se renouvelleraient.

                                                                                                                                                                                         

Article de Jennifer Mercier, publié dans le magazine Loft & Décoration, février 2024.

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Danielle Aspis, artiste numérique contemporaine et vivante, a choisi de documenter la vie par la théâtralité, en transformant les espaces de production, de création et de réception en lieux de recherche esthétique, délimités par des modalités numériques. Son espace de production est la vie, et tout peut être prétexte à une réflexion innovante qui se matérialise soit sous la forme d’écrits soit sous la forme d’œuvres artistiques originales. Son espace de création est son espace mental, influencé par sa culture théorique et artistique. Son espace de réception est la galerie, les réseaux sociaux et son site internet.

 

Ses influences sont riches et variées ; dès l’école primaire elle participe à un programme qui propose aux élèves la visite d’un musée, une fois par semaine. Puis, à l’adolescence, elle assiste aux représentations théâtrales mises en scène par Ariane Mnouchkine, et à son retour de son voyage d’étude à Jérusalem, elle devient photographe de plateau en photographiant les mises en scène de Daniel Mesguish (entre autres). Elle s’intéresse aussi à Peter Brook, en assistant à ses représentations, et en lisant ses écrits. Sa recherche sur la couleur vient de sa rencontre avec l’Art abstrait ; elle affectionne particulièrement les œuvres de Karel Appel et de Jackson Pollock. Elle considère aussi la photographie humaniste comme l’une des productions les plus importantes du XXème siècle, tout en en analysant les aspects historiques et théoriques, et en allant au-delà, dans ses travaux personnels, de la problématique et du paradigme du « ça a été ».

 

Alors, il y a un paradoxe : cela ne veut pas dire qu’elle réfute complètement la technique photographique qui produit le « ça a été », mais elle dépasse cette approche par un travail expérimental et exploratoire en série sur les variations formelles et chromatiques rendues possibles par le logiciel numérique. Ceci pour aboutir à des images dématérialisées, abstraites ou fictionnelles, à l’encontre des pratiques commerciales habituelles, afin de faire vivre un imaginaire façonné par son parcours riche en recherche et en expérience autour de l’Art Photographique et de l’Art Contemporain.

 

Son travail s’est donc orienté, pendant le confinement, vers l’Art Numérique, qui lui a ouvert de nouveaux territoires, insoupçonnés et presque magiques où les discours classiques peuvent être reconsidérés sous de nouveaux angles. La théâtralité justement, où l’espace devient plus important que la temporalité historique, comme si, avec le numérique, nous étions passés d’une logique de la temporalité historique à une logique de la spatialité. Spatialité souvent virtuelle, où les modalités définissent des limites qui engendrent les productions. Les modalités numériques permettent, par le biais de la technologie, notamment de Photoshop, de tendre vers une poétisation de l’espace et de proposer un embellissement associé à un dialogue sur les enjeux de l’Art d’aujourd’hui. Ceci pose aussi la question de la survivance par l’intermédiaire d’un Art qui se veut singulier pour proposer une vision optimiste dans la persévérance et dans l’Altruisme.

 

 

BIOGRAPHIE NARRATIVE

 

L’art est un espace de jeu qui embellit le monde ou le déconstruit : Danielle Aspis a choisi l’embellissement. Artiste numérique, elle compose avec l’abstrait et le fictionnel, en partant des fonctionnalités étendues du logiciel Photoshop. Sa recherche lui ouvre des territoires insoupçonnés au travers desquels elle documente la vie par la théâtralité.

 

Danielle Aspis est aussi photographe depuis plus de 30 ans. Elle commence sa carrière en réalisant des reportages de théâtre, puis ses travaux s’orientent vers la pratique en studio (portraits et objets), et l’événementiel. De façon simultanée, elle poursuit ses recherches plastiques et artistiques en exposant ses travaux personnels (Paris, Ile de France, Vichy) et élargit ses connaissances théoriques et historiques par des études universitaires. C’est par cette voie qu’elle construit sa Théorie du Caméléon, en abordant l’image par la théâtralité où l’espace de jeu se décline en trois espaces : l’espace de production, l’espace de création et l’espace d’exposition. Ceux-ci se transforment en lieux de recherche esthétique, délimités par des modalités artistiques.

 

Titulaire d’une Maîtrise en Sciences et Techniques (1995) et d’un DEA en Esthétique (1998) à Paris VIII, d’un Doctorat en Histoire et Civilisation à l’EHESS (2014) et d’un DU en Suicidologie de l’Université Paris Descartes (2019), Danielle Aspis a étudié tous les aspects de la pratique photographique ; des pratiques artistiques aux pratiques commerciales, en passant par la photographie scientifique pour sa thèse. Forte de ce parcours académique et de terrain, elle se concentre pendant le confinement sur de nouvelles étapes dans ses travaux en créant de l’Art Numérique, et conjointement, elle pose ses réflexions, et ses théories par écrit.

 

Suicidants, son père était photographe, et sa sœur, journaliste et c’est aussi dans l’affect qu’elle a puisé ses ressources, comme un hommage sans cesse renouvelé, où l’action prend le pas sur la mélancolie. Ainsi, ses recherches en Suicidologie, au terme desquelles elle a écrit trois articles documentés, lui ont permis de s’ouvrir à une problématique sociale de santé publique, en co-créant, avec Simon Aspis, son frère, l’association Esther-Lumière (https://esther-lumiere.com). Elle s’investit autrement dans sa relation à Autrui, en prônant une approche en Art thérapie pour les personnes souffrant de pensées ou de pathologies suicidaires.

 

Consciente des enjeux de l’Art d’aujourd’hui, Danielle Aspis cherche à renouveler la pensée et la création par des œuvres engagées qui posent la question de la survivance par l’intermédiaire de l’Art. Survivance face aux crises qui aggravent nos désarrois, mais qui ne peuvent être surmontées que par une action dynamique où se mêlent optimisme et persévérance, dans un dialogisme assumé.

 

 

 

THÈSE

DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

2019 : Diplôme d’Université : « Suicidologie: Comprendre, évaluer et prévenir le risque suicidaire chez l’adolescent et l’adulte ». 

Faculté de Médecine Paris Descartes, sous la direction de Fabrice Jollant.

 

2014 : Thèse de doctorat à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Discipline: Histoire et civilisations) sous la direction de Jean Dhombres.

« Méthodologie de l’imagerie scientifique à partir de cas issus de techniques photographiques objectives et un dernier cas contemporain où l’image reprend une liberté. La chronophotographie d’Etienne Jules Marey, la radiologie par les rayons X, l’image photographique détectrice des rayons uraniques et les nanosciences ».

 

1998 : DEA à l’Université de Paris VIII (UFR Arts, Département Arts Plastiques) sous la direction d’André Rouillé.

« La Théâtralité au sein des oeuvres photographiques contemporaines ».

 

1995 : Maîtrise des Sciences et des Techniques à l’Université de Paris VIII (UFR Arts, Département image photographique) sous la direction d’André Rouillé.

« L’Oeuvre de David Tartakover n’est-elle qu’une exégèse de l’Histoire? » suivi de « Vers une pratique photographique de l’installation ».

 

 

Thèse

CURRICULUM VITAE

DANIELLE ASPIS, Artiste.

ACTUALITÉS :

Juin 2025: Tribune  » La Culture du mensonge, de la violence, de la mort : un nouveau paradigme » publiée dans The Times Of Israël.

Janvier 2025: Tribune « Un Infanticide à Gaza » publiée dans The Times Of Israël.

Septembre 2023 : Articles: « ADOLESCENTS ET ÉTUDIANTS, SUICIDALITÉ ET ACTIONS DE PRÉVENTION : LE BILAN », à lire sur le site https://www.esther-lumière.com

Novembre 2023 : Exposition collective par The Art Circle, Paris, 16 au 19 novembre 2023.

2023-2024 : Exposition à la Concept Store Gallery, La Baule, 20 mai au 9 juin 2023, 12 au 25 août 2023, 28 octobre au 17 novembre 2023, 3 au 22 février 2024.

Décembre 2022 : POP UP STORE à l’Hôtel Le grand quartier et au Restaurant Le Solis, dans l’Hôtel Le Renaissance, Paris.

2022 : Version anglaise de mon site artistique, lancement sur la plateforme Métara de NFT, et édition d’un poster.

2021 : Exposition à la Galerie Mona Lisa, Paris.

2020: Lancement du site artistique: https://danielleaspis-artiste.com

2019 : Création de l’Association Esther Lumière: www.esther-lumière.com

PUBLICATIONS :

2021 : Revue Open Eye de la série Shoes, Histoire de famille, 2015-2020.

2020 : Articles: « Suicidalité de l’adolescent à l’étudiant, pour une prévention des risques étendues » et « Prévention du suicide, une priorité de santé publique  » co-écrit avec Simon Aspis, à lire sur le site https://www.esther-lumière.com

2015 : Le Monde Diplomatique: Illustrations de trois articles avec trois huiles sur toiles de la série Enfances, 2005.

1993-1995  : Revue « Le Voyeur », articles et photographies.

CENTRES D’INTÉRÊTS & ARTISTES PRÉFÉRÉS:

Art numérique, Art Contemporain, Théâtre, Musique, Philosophie, Natation & Karel Appel, Cindy Sherman, William Eugene Smith.

Site Internet : https//danielleaspis-artiste.com
Instagram : danielleaspisartiste

EXPOSITIONS:
2021 : Exposition personnelle à la Galerie Mona Lisa, Paris.                                                                                                                                                                                               2019 : Exposition collective à la Mairie de Boulogne Billancourt, série Abstraction Désertique, 2019.
2008 : Exposition personnelle, huiles sur toile, Vichy.
2005 & 2007 : Salon des artistes sévriens, Sèvres, peintures à l’huile.
2005 : Restaurant Le Stade, Paris, peintures à l’huile.
1996 : Biennale de la photographie, Herten, Allemagne, photographies de la banalité grands formats. 1994-1995 : Mission Photographique du Conseil Général de Seine Saint Denis, sur le thème Architecture, exposition collective; sculptures photographiques.
1993 : Collectif Image, exposition collective à La Forge Paris, installations photographiques.
1993 : Exposition personnelle à l’INSEAD, Fontainebleau, techniques mixtes.

1992 & 1993 : Fête de la Jeunesse, Paris, photographies.
1992 & 1993 : Salon des Artistes français, Paris, photographies. 1987-1991: Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre, Cercle Bernard Lazare, Théâtre Gérard Philippe, Théâtre Renaud Barrault, Paris et Saint Denis, photographies de théâtre.

DIPLÔMES UNIVERSITAIRES

2019 : Diplôme d’Université, Paris, « Suicidologie : Comprendre, évaluer et prévenir le risque suicidaire chez l’adolescent et l’adulte », Faculté de Médecine Paris Descartes, sous la direction de Fabrice jollant.

2014 : École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris. Doctorat en Histoire et civilisations, sous la direction de Jean Dhombres : « Méthodologie de l’imagerie scientifique à partir de cas issus de techniques photographiques objectives et un dernier cas contemporain où l’image reprend une liberté. La chronophotographie d’Etienne Jules Marey, la radiologie par les rayons X, l’image photographique détectrice des rayons uraniques et les nanosciences. »

1998 : Université de Paris 8, Saint Denis, DEA Esthétique, Technologies et création artistique, UFR Arts, Département photographie et multimédia sous la direction d’André Rouillé : « La Théâtralité au sein des œuvres photographiques contemporaines ».

1995 : Université de Paris 8, Saint Denis, Maîtrise des Sciences et Techniques, UFR Arts, Département Image Photographique, sous la direction d’André Rouillé : « L’œuvre de David Tartakover n’est-elle qu’une exégèse de l’Histoire ? », suivi de « Vers une pratique photographique de l’installation ».

LANGUES VIVANTES : Anglais, Hébreu.

Tél : + 33 6 07 16 44 24, Mail : danielleaspis@yahoo.fr

Documenter la vie par la théâtralité en transformant les espaces de production, de création et de réception en lieux de recherche esthétiques, délimités par des modalités artistiques.

Danielle Aspis, artiste numérique contemporaine et vivante

Tel-Aviv, Sacana, Série 2, M9, 2023-2023.